Ce qui m'intéresse, c'est son approche de l'instrument pour produire sa musique, qui n'est pas dans le style académique (ou de l'anti-académisme académique):
comme l'explique l'ethnomusicologue Jean During :" En testant son tanbur on constate que la plupart des frettes sont «fausses»:même l’octave n’est pas à sa place. Ce luth, plus proche d’un sitar indien que d’un setâr persan, est difficile à jouer car les cordes sont éloignées de la touche du manche, très molles, tandis que les frettes sont très hautes. Lorsqu’on pose le doigt sur la frette, le son vacille, monte ou descend. Il faut une main très sûre et une idée très précise des nuances d’intonation pour jouer en jouer bien. Un connaisseur me fait alors remarquer que les tanburistes placent souvent les frettes essentielles (quarte, quinte, octave) un peu plus haut pour pouvoir mieux tourner autour de la note, la prendre par en dessous, puis glisser vers un autre. Cela reste à vérifier, mais on retient d’emblée que,dans cette conception, la note n'est jamais donnée, elle est à produire et à ajuster, comme sur un violon, comme sur une flûte en roseau (ney). " , Jean During, « Globalisations de l’ère préindustrielle et formatage de l’oreille du
monde. L’écoute de l’ethnomusicologue », in J. Bouët & M. Solomos (sous la direction de), Musique et globalisation : Musicologie Ethnomusicologie. Paris: L’Harmattan , 2011
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